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Elon Musk, Jeff Bezos et Mark Zuckerberg seraient les célébrités de la Tech qui ont le plus pollué en terme d'émission de CO2.
Certains dénoncent l'hypocrisie de ceux qui prônent l'écoresponsabilité

Le , par Stéphane le calme

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Elon Musk, Jeff Bezos, Bill Gates et Mark Zuckerberg sont les célébrités de la Tech qui polluent le plus en terme d'émissions de C02 liées à leurs voyages, selon le site Celebrity Flight. Pourtant, ils prônent l'écoresponsabilité par le biais de leurs entreprises ou de leurs associations. Celebrity Flight déclare que son objectif est de sensibiliser aux fortes émissions de CO2 « liées à leurs voyages extravagants et de faire la lumière sur leurs conséquences environnementales ».

Le greenwashing, ou écoblanchiment, est une stratégie de communication qui vise à donner une image écologique et responsable à une entreprise ou à un produit, sans pour autant réduire son impact environnemental réel. Cette pratique est de plus en plus courante dans le secteur technologique, où les géants du numérique tentent de se présenter comme des acteurs de la transition écologique, tout en poursuivant des activités très polluantes.

Le site Celebrity Flight a fait une liste de ces milliardaires qui parle d'écoresponsabilité mais qui sont les plus gros pollueurs de ces 12 derniers mois.

Elon Musk

Numéro un dans les milliardaires de la Tech, numéro deux sur la liste générale, Elon Musk a effectué 513 heures de vol ces 12 derniers mois, ce qui a provoqué l'émission de 1025 tonnes de CO2, l'équivalent de 244 années de déplacements domicile-travail en voiture. Il aurait dépensé 2,1 millions de dollars pour ses déplacements, l'équivalent de 38 salaires annuels aux États-Unis. Ses vols les plus courts ont duré 4 et 8 minutes, ses vols les plus longs ont duré 4h16 et 13h21 (il partait de Shanghai pour Austin).


Elon Musk, le fondateur et PDG de Tesla et de SpaceX, se présente comme un visionnaire et un innovateur, qui œuvre pour le développement des énergies renouvelables, de la mobilité électrique et de l’exploration spatiale. En juillet 2017, Elon Musk a parlé de son plan pour alimenter tout le pays de l'Oncle Sam en énergie solaire : le projet SolarCity. Elon Musk a proposé une combinaison des tuiles solaires (dont l’objectif est d’alimenter les maisons sur lesquelles elles sont installées) et les centrales solaires (pour compenser les besoins dans d’autres domaines et pour un usage industriel). Pendant la transition, bien évidemment, il indique que d’autres sources d’alimentation en énergie, comme le vent, l’hydroélectricité et même le nucléaire pourraient être utilisées.

Toutefois, Elon Musk est aussi à l’origine de projets très polluants, comme le lancement de milliers de satellites Starlink, qui encombrent l’orbite terrestre et augmentent les risques de collisions et de débris spatiaux. Ses satellites ont été accusés de créer un embouteillage dans l'espace et la Chine a considéré le projet comme une menace dans l'espace.

Jeff Bezos s'empare de la deuxième place

Quelques centaines de tonnes d'émission de CO2 derrière, nous retrouvons Jeff Bezos. Avec 394 d'heures de vol à son actif durant les 12 derniers mois, Jeff Bezos aurait contribué à 788 tonnes d'émissions de CO2, l'équivalent de 187 années de déplacements domicile-travail en voiture, pour un coût estimé à 1,6 million de dollars.


En février 2020, Jeff Bezos a annoncé qu'il consacrerait 10 milliards de dollars de sa fortune pour lutter contre le changement climatique. Avec de vastes centres de données qui alimentent le Cloud computing et un réseau mondial pour l'expédition et la livraison des colis, l'impact d'Amazon sur l'environnement est considérable. En septembre 2019, la société a révélé pour la première fois sa propre empreinte carbone, révélant qu'elle avait émis environ 44,4 millions de tonnes de dioxyde de carbone en 2018 - l'équivalent de la combustion de près de 600 000 camions-citernes d'essence.

Une situation qui aurait contribué à le motiver.

En août 2020, des documents rendus publics ont montré que Jeff Bezos a créé une société à responsabilité limitée du nom de Fellowship Ventures au sein de laquelle il a injecté ce fameux capital de 10 milliards de dollars ; il s'agissait de l’une des premières actions de son plan d’action Bezos Earth Fund.

Bezos a affirme que son Bezos Earth Fund financera « des scientifiques, des militants, des ONG — tout effort qui offre une réelle possibilité d’aider à préserver et à protéger le monde naturel ». Sur la publication du fondateur du géant Amazon qui a révélé en juillet dernier investir sa fortune dans l'espace parce qu’il pense que nous détruisons la terre, on pouvait lire le discours suivant :

Le changement climatique est la plus grande menace pour notre planète. Je veux travailler aux côtés d’autres personnes à la fois pour amplifier les moyens connus et pour explorer de nouvelles façons de lutter contre l’impact dévastateur du changement climatique sur cette planète que nous partageons tous ;».

Nous pouvons sauver la Terre. Cependant, il faudra une action collective de la part des grandes entreprises, des petites entreprises, des États-nations, des organisations mondiales et des individus.

Contrairement aux fondations, les SARL ne sont pas non plus tenues de débourser une somme d'argent à intervalle régulier. Mais Bezos a apporté des éclaircissements sur cet aspect en mars 2021 : « l'objectif » de l'engagement de 10 milliards de dollars de Bezos serait de le « dépenser » d'ici 2030, ce qui signifie que le fondateur d'Amazon attribuerait environ 1 milliard de dollars par an (après quoi, il pourrait vraisemblablement mettre plus d'argent sur la table). Bezos n'avait auparavant partagé aucune information sur la rapidité avec laquelle il prévoyait de distribuer ces 10 milliards de dollars, bien qu'il ait précisé qu'il ne s'agissait que de 10 milliards de dollars « pour commencer ».

Il a également annoncé que son entreprise visait à atteindre la neutralité carbone d’ici 2040, en réduisant ses émissions, en utilisant des énergies renouvelables et en achetant des crédits carbone. Cependant, ces engagements sont loin d’être suffisants, selon les ONG environnementales, qui dénoncent le modèle économique d’Amazon, basé sur la surconsommation, le gaspillage et la destruction de produits invendus. Elles pointent aussi du doigt le lobbying d’Amazon contre les régulations environnementales, sociales et fiscales, ainsi que son implication dans l’industrie pétrolière et gazière, à travers la fourniture de services cloud et d’intelligence artificielle.

De plus, Jeff Bezos s'est lancé à la conquête de l'espace avec Blue Origin, au même titre qu'Elon Musk. Le rapport World Inequality Report a remis en cause l'intérêt de cet exercice, notant que l'empreinte carbone d'un court trajet dans l'espace est comparée aux émissions d'une vie pour les plus pauvres du monde. La statistique résume parfaitement la répartition inégale entre ceux qui causent des dommages climatiques et ceux qui en souffrent.

Mark Zuckerberg occupe la troisième place avec 666 tonnes d'émission de CO2

Les adeptes de religion pourraient s'en donner à cœur joie : Zuckerberg ferme le podium chez les milliardaires de la Tech avec 666 tonnes d'émission de CO2, soit l'équivalent de 158 années de déplacements domicile-travail en voiture, pour 333 heures de vol.


Meta, la société mère de Facebook, a conclu un accord portant sur 6,75 millions de crédits carbone avec une société mondiale de financement climatique, Aspiration Partners, afin d'accélérer la mise en œuvre de solutions d'élimination du carbone basées sur la nature. L’objectif de Meta est de réduire son empreinte carbone et de soutenir des projets environnementaux et sociaux à travers le monde. Aspiration affirme que ses crédits carbone sont les plus transparents et les plus vérifiés du marché, et qu’ils contribuent à financer des initiatives telles que la protection des forêts, la restauration des océans ou la distribution de cuisinières propres.

En clair, l'achat de crédits carbone est supposé permettre de compenser ses émissions en finançant des projets de réduction ou de séquestration du CO2 ailleurs dans le monde. Or, cette méthode est très controversée, car elle ne garantit pas la véracité, la permanence et l’additionnalité des réductions d’émissions. De plus, Meta ne prend pas en compte l’impact environnemental de ses utilisateurs, qui consomment de l’énergie et des ressources en utilisant ses services et ses produits. Selon une étude de l’ONG The Shift Project, la consommation numérique mondiale représente environ 4 % des émissions de gaz à effet de serre, soit plus que le secteur aérien.


Bill Gates en quatrième position

Bill Gates, quant à lui, aurait généré 210 tonnes de CO2 avec ses 83 déplacements aériens, l'équivalent de 49 ans de déplacements domicile-travail en voiture pour un coût estimé à 419 000 dollars.



Bill Gates, le fondateur et ancien PDG de Microsoft, est connu pour ses actions philanthropiques, notamment à travers sa fondation, qui finance des projets dans les domaines de la santé, de l’éducation et du développement. Il est aussi l’auteur d’un livre sur le changement climatique, intitulé « Comment éviter une catastrophe climatique », dans lequel il expose ses solutions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Toutefois, Bill Gates est également critiqué pour ses investissements personnels dans des secteurs polluants, comme l’aviation privée, l’agro-industrie, le nucléaire ou les énergies fossiles. Il est aussi contesté pour son soutien à des technologies controversées, comme la géo-ingénierie, qui consiste à modifier artificiellement le climat pour atténuer le réchauffement global.

Au passage, nous pouvons noter que les 137 vols de Melinda Gates ont contribué à 787 tonnes d'émissions de CO2, l'équivalent de 187 années de déplacements domicile-travail en voiture.

Source : Celebrity Flights

Et vous ?

Quelle lecture faites-vous des données de Celebrity Flights ? Ces données vous semblent-elles crédibles ? Si oui, êtes-vous surpris de voir ces milliardaires polluer autant, bien qu'ils défendent à différentes échelles l'écoresponsabilité ?
Quels sont, selon vous, les critères pour distinguer une véritable démarche écologique d’une stratégie de greenwashing ?
Quels sont les moyens d’action dont disposent les consommateurs, les citoyens et les pouvoirs publics pour lutter contre le greenwashing ?
Avez-vous des exemples d’entreprises technologiques qui ont réussi à réduire leur impact environnemental de manière significative et transparente ?
Quelles sont les innovations technologiques qui peuvent contribuer à la transition écologique, sans créer de nouveaux problèmes environnementaux ou sociaux ?

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